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21.10.16

Conditions favorables et défavorables à l'apprentissage du smartphone pour un senior (3/4)

Senior au smartphone
Mes articles précédents "Ne pas rester à l'écart de la révolution numérique ? (1/x)" et "Seniors : être connectés c'est rester jeune ? (2/x )" posait la question (et la réponse) de l'intérêt d'être "connectés" dans ce nouveau monde numérique alors que rien ne nous y avait préparé.

Comment "s'y mettre" ?


Les adultes à l'école des enfants

L'article précédent sur "Enfants, ados, quel usage des Smartphones et tablettes ?" donne à mon avis des pistes très utiles et efficaces.

J'entends sans cesse des adultes et seniors stupéfaits de la facilité avec laquelle les enfants manient les
Courage !
outils numériques et je n'entends jamais la conclusion que j'aimerais entendre : faisons comme eux !

Si les seniors n'ont plus la même énergie ni ténacité des enfants, ils n'ont pas de complexes à avoir.

Les enfants sont très intuitifs c'est vrai, patients, décomplexés et prennent tous les apprentissages avant tout comme des jeux, là où les adultes veulent réussir tout de suite, s'impatientent, se traitent de nul.

Peut-être devraient-ils se mettre à l'école de jeu des enfants.
Ils seraient gagnants sur tous les tableaux, de l'apprentissage comme de l'amusement.

Passé les blocages dus à des habitudes à remettre en cause, ils pourraient alors apporter toutes les connaissances et savoir-faire que les enfants ne peuvent avoir.

Les pires des motivations :

Ce sont les cas tordus (mais si fréquents !), de cadeau empoisonné qu'on fait à une personne qui n'a rien demandé et qu'on somme de "faire des efforts" et de se débrouiller avec un nouveau smartphone (ou un ancien dont on veut se débarrasser).

Inutile de dire que la personne, qui reçoit le cadeau, est très mal partie pour réussir à apprendre à s'en servir dans ces conditions.
Rien de mieux pour la dégoûter pendant longtemps.

Initiation au monde numérique par l'ordinateur
De même, on ne peut vouloir apprendre à se servir de ces nouveaux outils seulement :
  • parce qu'il faut évoluer avec les nouvelles technologies
  • parce qu'on veut faire comme untel ou unetelle, ou comme tout le monde
  • pour voir ce que cela fait, par simple curiosité


La meilleure des pistes :

C'est celle où on a pu déjà s'équiper et se familiariser avec un ordinateur.
Celle où, avec la pratique, on a découvert et on s'est exercé à envoyer et recevoir des courriers électroniques, enregistrer et ranger les photos de son appareil numérique, etc...

On a alors les bases théoriques et pratiques qui permettront de passer à la pratique miniaturisée dans les mobiles portables.

  • On a aussi une bonne idée de ce qu'apporte ces matériels (utilité concrète pour soi)
  • On a une aussi une infrastructure en place (Accès Internet, et ordinateur de stockage)
  • Enfin, on pourra toujours se dépanner et s'aider de plusieurs matériels différents.

Bien se poser la question de l'objectif et de l'utilité quand on s'équipe d'un Smartphone ?

Communiquer avec ses proches
Posons-nous honnêtement les questions de :
  1. l'utilité attendue du nouveau matériel
  2. la capacité et la volonté de l'utiliser 
  3. la capacité et la volonté de s'adapter aux évolutions et changements nécessaires avec les nouvelles contraintes (coût d'abonnement, recharge quotidienne de l'appareil, l'emmener toujours sur soi, etc...)
Il faut se poser, avec le plus d'optimisme mais aussi de réalisme, la question de l'équilibre entre l'intérêt des nouveaux usages et services et les efforts et contraintes.

Une bonne partie des contraintes peut être d'ailleurs résolue pour peu qu'on s'en donne la peine :
par exemple, la contrainte de recharger son appareil chaque jour peut être vécue totalement différemment suivant qu'il s'agit d’emmancher une micro prise dans le téléphone ou de seulement le déposer sur un support de rechargement par induction.

Enfin, ce qui est le plus souvent déterminant, c'est l'entourage immédiat :
  • si on peut être aidé rapidement, quand on ne sait plus comment faire
  • si, autour de soi, tout le monde pratique et échange avec ces matériels
Alors, si, en plus, l'envie et l'utilité sont là, c'est gagné à coup sûr !

Si, à l'inverse, on n'y connaît rien, personne ne peut aider et il n'y a pas d'effet d'entraînement de groupe...  stop !  
Inutile de s'affliger un traitement dont on sortira avec de la rancoeur et un sentiment d'échec et d'impuissance.

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